Parler à une personne bipolaire, c’est naviguer dans un océan d’émotions et de perceptions. Chaque mot compte. Saviez-vous qu’une simple phrase peut soit soutenir, soit blesser profondément ? Cet article dévoile les 10 choses à éviter absolument dans vos conversations.
Il est temps de transformer notre manière de communiquer en un pont vers la compréhension et l’empathie. Prêt à faire la différence?
Les 10 choses à ne pas dire à un bipolaire
Tu es juste lunatique
Dire à quelqu’un qu’il est « juste lunatique » minimise la complexité du trouble bipolaire. Vos humeurs ne se réduisent pas à des caprices; elles sont le produit d’une condition médicale sérieuse. Cette affirmation peut faire sentir à la personne que ses expériences ne sont ni validées ni comprises.
Tu es trop dramatique
Cette phrase suggère que l’expression de sentiments intenses ou de détresse est exagérée ou non justifiée. Or, pour une personne bipolaire, les émotions peuvent être particulièrement puissantes et accablantes. Affirmer qu’elle est « trop dramatique » revient à nier sa réalité.
Pourquoi ne prends-tu pas tes médicaments ?
Interroger quelqu’un sur sa prise de médicaments de cette manière sous-entend un jugement et peut empiéter sur son intimité. Le parcours thérapeutique d’une personne est personnel et complexe. Il vaut mieux offrir du soutien sans faire d’hypothèses.
Arrête de te comporter comme un fou !
Utiliser un langage qui stigmatise la maladie mentale renforce les préjugés et peut intensifier le sentiment d’isolement chez la personne concernée. Ces mots portent en eux une charge très négative qui peut nuire gravement au bien-être émotionnel.
Il suffit de peu pour te mettre en colère !
Affirmer cela ignore les luttes internes que vit une personne avec un trouble bipolaire. La colère, comme toute autre émotion, a souvent des racines profondes et complexes qui méritent compréhension plutôt que jugement.
Essayons de rester calme, d’accord ?
Bien que l’intention puisse sembler positive, demander à quelqu’un de rester calme dans un moment de détresse peut se sentir dédaigneux ou insensible. Cela pourrait donner l’impression que leurs sentiments sont invalides ou faciles à contrôler.
Nous croyons toujours en ton potentiel
Même si c’est censé être encourageant, cela pourrait sous-entendre qu’il y avait auparavant un doute concernant les capacités de la personne due à sa condition. Mieux vaut montrer votre soutien par des actions concrètes plutôt qu’avec des assurances vagues.
Ton intelligence n’a rien à voir avec le trouble bipolaire
Souligner ce point semble rassurant mais peut également séparer inutilement les caractéristiques intellectuelles d’une personne de son expérience avec le trouble bipolaire. L’intelligence et la santé mentale ne devraient pas être mises en opposition.
On dirait que tu n’es pas dans ton assiette aujourd’hui
Ce commentaire vague sur l’état actuel d’une personne peut être perçu comme trivial ou simplificateur face aux défis quotidiens liés au trouble bipolaire. Une approche plus empathique serait de demander comment elle se sent vraiment.
Essaie de ne pas prendre les choses trop à cœur
Conseiller ainsi suppose qu’il suffit simplement de décider comment on ressent les choses pour gérer le trouble bipolaire efficacement. Cette perception ignore la complexité du processus émotionnel chez ceux qui vivent avec cette condition.
L’importance de la sensibilité et de la bienveillance
Lorsque vous interagissez avec une personne atteinte du trouble bipolaire, votre sensibilité et bienveillance prennent une importance capitale. Ces qualités ne se manifestent pas seulement dans les gestes ou les actions, mais également dans le choix des mots et la manière dont vous communiquez.
Éviter les stigmatisations
Aborder quelqu’un en soulignant son trouble comme un défaut crée instantanément une barrière invisible entre vous. Les stéréotypes et préjugés associés à la bipolarité sont nombreux, renforçant ainsi l’isolement social que peuvent ressentir ceux qui en souffrent. La stigmatisation peut prendre plusieurs formes, depuis les commentaires déplacés jusqu’à l’exclusion subtile dans des activités quotidiennes.
Le Respect est Clé: Reconnaître que chaque personne est plus que son diagnostic est un premier pas vers une interaction respectueuse. Traiter quelqu’un avec dignité implique d’éviter toute remarque qui pourrait être perçue comme réductrice ou discriminatoire.
Informez-vous: Avoir une compréhension de base de ce qu’implique vivre avec un trouble bipolaire peut grandement améliorer la qualité de vos interactions. Cela montre non seulement que vous vous intéressez véritablement à leur bien-être, mais cela évite aussi le risque d’émettre des jugements basés sur des idées fausses.
Être patient et compréhensif
La patience est essentielle lorsqu’on accompagne une personne traversant les hauts et bas émotionnels caractéristiques du trouble bipolaire. Les fluctuations d’humeur peuvent parfois rendre difficile pour eux d’exprimer clairement leurs pensées ou besoins.
Écoute Active: Montrer que vous êtes là pour écouter sans porter de jugement offre un soutien inestimable. Souvent, ce dont ils ont besoin avant tout c’est d’être entendus plutôt que conseillés directement.
Adaptabilité: Soyez prêt à adapter votre aide en fonction de leur état actuel. Ce qui fonctionne un jour peut ne pas être approprié le lendemain; rester flexible permet donc de mieux répondre à leurs besoins spécifiques au moment présent.
La communication empathique n’est pas uniquement bénéfique pour la personne atteinte du trouble bipolaire; elle enrichit également vos relations interpersonnelles en général, favorisant un environnement plus inclusif et compréhensif autour de vous.
Foire aux questions
Quels sont les premiers signes du trouble bipolaire ?
Les premiers signes incluent des changements d’humeur extrêmes, des périodes d’euphorie alternant avec des périodes de dépression, un comportement imprévisible, et des variations dans les niveaux d’énergie et d’activité.
Les personnes bipolaires sont-elles capables d’empathie ?
Oui, les personnes bipolaires peuvent ressentir de l’empathie. Toutefois, lors de certains épisodes, leur capacité à exprimer ou à ressentir de l’empathie de manière adaptée peut être affectée.
Comment identifier une personne souffrant de trouble bipolaire ?
Une personne souffrant de trouble bipolaire peut présenter une alternance de phases maniaques, caractérisées par une énergie débordante, une euphorie, et une estime de soi très élevée, et de phases dépressives, marquées par la tristesse, le désespoir et une faible estime de soi.
Quelles situations peuvent déclencher un épisode maniaque ?
Les épisodes maniaques peuvent être déclenchés par divers facteurs tels que des changements majeurs dans la vie, le manque de sommeil, la consommation de substances, ou le stress. Certains médicaments ou problèmes de santé peuvent également jouer un rôle.
Que ressent une personne bipolaire lors d’un épisode maniaque ?
Durant un épisode maniaque, une personne bipolaire peut ressentir une énergie et une euphorie intenses, une accélération des pensées, une grande créativité, une hyperactivité sociale et une réduction du besoin de sommeil, souvent sans conscience des conséquences de ses actes.